Sexe et publicité: un mélange explosif ?

Budweiser

En publicité, il y a une vieille recette qui veut que pour attirer l’attention, il faut montrer une femme sexy. C’est du moins le truc qu’a utilisé Budweiser pour faire parler d’elle cet été. D’un point de vue moral, c’est souvent déplorable ; d’un point de vue efficacité, les points de vue sont plus partagés.

Les études Starch indiquent que les hommes et les femmes ont davantage tendance à accorder leur attention aux publicités télévisées qui montrent des personnes de leur sexe respectif.

Évidemment, si vous vendez des produits qui sont reliés à la séduction (du parfum par exemple) Michael Baker et Gilbert Churchill ont découvert que les femmes séduisantes donnent d’excellents résultats. En effet, la présence d’une belle femme ou d’un bel homme dans une annonce modifie la perception de votre produit. La recherche a montré que nous assignons de facto aux belles personnes des qualités comme le talent, la gentillesse, l’honnêteté et l’intelligence.

Le succès de Calvin Klein montre bien le potentiel vendeur du sexe en publicité. Dès le départ, cette firme s’est fait remarquer grâce à ses publicités audacieuses. En 1982, elle n’a pas hésité à apposer sur un gratte-ciel une publicité grand format montrant un homme musclé vêtu d’un sous-vêtement ajusté. Depuis, elle se fait un devoir de mettre en scène des hommes à l’image prépubère, longiligne et sans poils.

Dans une société qui voue un véritable culte au corps, vous pouvez probablement construire un positionnement reposant sur le sex-appeal pour des produits comme la bière, le champagne, la crème à raser, la pâte dentifrice, le savon, la gomme à mâcher, le parfum, les sous-vêtements, le shampoing, le désodorisant, les maillots de bain ou la lingerie féminine.

En réalité, le positionnement basé sur le sex-appeal est particulièrement efficace quand vous vous adressez aux jeunes adultes. Selon un sondage Léger Marketing, 21 % des jeunes de 18 à 24 ans trouvent d’ailleurs qu’il n’y a pas assez de sexe dans la publicité. À l’autre extrémité, 60 % des gens de 65 ans et plus estiment qu’il y en a trop!

Dans le secteur des magazines, une étude du magazine Elle a montré l’importance de bien doser le sex-appeal du mannequin en couverture. Selon Marie-Claude Girard, journaliste à La Presse, on a découvert que les lectrices aux cheveux bruns préfèrent les brunes et que les femmes qui soupçonnent leur mari d’avoir un petit faible pour les blondes n’achètent pas un magazine qui met une blonde sur sa page couverture.

Attention aux détails, donc…