Les enseignes au Québec

Par sa destination, l’enseigne est bien visible, elle est un repère qui se signale à tous. Et parce qu’il lui faut plaire, comme objet d’art populaire, elle ajoute au décor des rues et des routes. Par sa diversité, elle montre le goût de son propriétaire et de ceux qui le fréquentent, et par sa forme, son contenu et sa continuité, elle témoigne d’un savoir transmis et renseigne sur les activités humaines des époques et des lieux concernés.

L’enseigne existait au temps du crieur public qui annonçait les événements passagers, comme l’arrivée d’un navire de marchandises, par exemple. De la même façon, de nos jours, elle est assistée par les moyens de communication audiovisuels que sont la radio et la télévision; et la publicité, devenue une science, se retrouve dans plusieurs formes complémentaires, telles que l’affiche, le poster, etc.

Trois siècles d’enseignes ne sont pas sans avoir établi des manières de faire quant à la forme, aux messages, aux couleurs, aux symboles, etc.; et certaines restrictions d’ordre réglementaire ont aussi influencé le cours de leur existence.

Depuis les années 1960, sous l’effet des divers règlements issus des gouvernements provincial et municipal, de même que des mouvements prônant la refrancisation du paysage urbain, on a vu réapparaître des enseignes de tradition francophone de la première époque.

Depuis les années 1950, la publicité s’est développée de la même façon que les autres technologies, mais les images contemporaines, à la manière des enseignes de jadis, recourent toujours aux objets et aux gestes qui frappent et plaisent, aux raccourcis, aux mots qui amusent. Techniquement, l’enseigne qui se veut un moyen de repère des objets et services, doit toujours dire clairement le plus possible avec le moins d’éléments possibles.

Jadis, l’enseigne représentait un art de la rue pour un public qui ne savait pas lire; tandis que la publicité moderne, par ses panneaux-affiches le long des grandes artères, par exemple, répond aux besoins d’un public en mouvement qui n’a pas le temps de lire.

C’est à partir de ce corpus matériel et de certains exemples tirés des autres collections publiques que nous vous proposons un survol de l’histoire de l’enseigne commerciale au Québec.

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