Quelques mots sur l’histoire du star system
Branding / Image1. Sur l’inventeur du star system
Je pourrais vous parler de Barnum pendant des heures. Rappelons simplement qu’il était un relationniste avant l’heure.
2. Sur l’inventeur de la presse à sensation
En 1895,
Les journaux de Hearst atteignent rapidement des tirages sans précédent avec une recette éditoriale nouvelle pour l’époque — le sensationnalisme. Cette recette repose sur trois piliers centraux qui occuperont la majorité de l’espace dans ses journaux :
- La vie des vedettes (Charlie Chaplin et Douglas Fairbanks, par exemple)
- Le crime et le judiciaire (sa couverture du procès de «Fatty» Arbuckle mettra fin à la carrière de ce héros du comique, mentor de Charlie Chaplin et de Buster Keaton)
- Un accent prononcé sur les pseudo-sciences (horoscope, cartomancie, voyance, etc.)
Fait à noter, Hearst sera l’un des quatre millionnaires qui servira d’inspiration à Orson Welles pour son film Citizen Kane (les autres étant Harold McCormick, Samuel Insull et le célèbre Howard Hughes).
3. Sur l’histoire du star system
Une lecture incontournable pour comprendre les prémisses du star system : le livre Les stars d’Edgar Morin.
Dans cet ouvrage, Morin décrit l’origine du star system, le processus de création des stars, mais aussi leur apport à la culture. Qu’est ce qui fait de la star un produit de la culture du moment ? Un livre captivant !
4. Sur l’histoire de la revue The National Enquirer
The National Enquirer est un tabloïd américain, publié par American Media Inc (AMI). La publication a été fondée en 1926 sous le titre The New York Enquirer.
Fondé par William Griffin, un protégé de William Randolph Hearst (décidément le monsieur est un incountournable), le tabloïd est acheté par Generoso Pope en 1952. C’est ce dernier qui aura l’idée géniale de distribuer l’Enquirer dans les épiceries et les grandes surfaces, une technique de vente imitée aujourd’hui par l’ensemble de l’industrie de la revue à potin.
Malgré sa mauvaise réputation, The National Enquirer fut le premier à révéler les infidélités de Bill Clinton et de John Edwards, les problèmes de santé de Rush Limbaugh et plus récemment, le lieu d’enterrement de Michael Jackson ou les problèmes potentiels de Tiger Woods et Rachel Uchitel ou de Brad Pitt et d’Angelina Jolie.
5. Sur l’histoire peu connue du magazine Confidential
Lancé dans les années cinquante, le magazine Confidential se fait un devoir de révéler au grand jour de “vrais” potins.
Contrairement à la plupart des autres magazines du même genre, le magazine nomme des stars et multiplie les détails : photos, témoignages, filature, etc. Mais surtout, Confidential opère en dehors du contrôle des géants d’Hollywood, un fait rare.
Rapidement, le magazine devient la publication la plus vendue aux États-Unis. Il est vrai que cet hebdomadaire basé à New York livre la marchandise : passé criminel de certains acteurs, double vie de nombreuses stars, liens entre vedettes, chanteurs et crime organisé, etc.
C’est à ce moment qu’Hollywood décide qu’elle en a assez et poursuit le magazine. Puis dans une série de revirements, on s’entend avec l’éditeur pour mettre fin à la publication de Confidential.
Désormais, la presse a sensation n’opérera que rarement en dehors des dicktats d’Hollywood… Mais c’était avant l’arrivée d’Internet !